APÔTRES BARTHOLOMÉE ET BARNABÉ - Augustin Sokolovski

Le 24 juin, l'Église célèbre la mémoire des saints apôtres Barthélemy et Barnabé. Il s'agit d'une mémoire apostolique commune, semblable à celle de Pierre et Paul, qui sera célébrée dix-huit jours plus tard. Comme Pierre et Paul, les apôtres Barthélemy et Barnabé n'ont pas prêché ensemble.

La plupart des commentateurs identifient Barthélemy, dont le nom est probablement traduit de l'hébreu par « Fils de Ptolémée », à Nathanaël, dont l'appel par le Christ est mentionné au tout début de l'Évangile de Jean par les paroles du Seigneur : « Je t'ai vu sous le figuier » (Jean 1, 48). L'œuvre apostolique de Barnabé, dont le nom signifie « Fils de la Consolation », est décrite en détail dans le livre des Actes. Barthélemy était l'un des douze apôtres, Barnabé, selon la Tradition, l'un des soixante-dix disciples.

Barthélemy est considéré comme le premier fondateur de l'Église d'Arménie, et Barnabé est considéré comme le patron des Églises de Milan et de Chypre. Pour les Églises antiques, cette origine apostolique était extrêmement importante, car elle témoignait de leur droit à l'indépendance dans leur gouvernance interne.

La célébration commune en leur honneur témoigne probablement de la coïncidence historique de la date de leur anniversaire, nom que les chrétiens apostoliques eux-mêmes donnaient à la mort des martyrs. Sur le plan théologique et symbolique, elle désigne parfaitement la propriété de l'Église du Christ, inscrite dans les plus anciens symboles de la foi, la qualifiant d’« apostolique ».

« Or, la multitude de ceux qui croyaient n'était qu'un cœur et qu'une âme ; personne ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais ils avaient tout en commun », dit Actes (4 :32). Selon les Actes, Barnabé vendit également ses terres, apporta l'argent et le déposa aux pieds des Apôtres. De cette brève description de l'existence de la première communauté des disciples du Christ, il résulte que l'Église s'est dit « apostolique » non seulement en vertu de la fondation, de l'enseignement et de la succession et d'ordination, mais aussi parce qu'elle était pauvre.